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Étudiant jobiste ? Ça peut t’intéresser

Étudiant jobiste ? Ça peut t’intéresser

Tu veux gagner un peu d’argent, mais tu ne sais pas par où commencer ? Pas d’inquiétude, notre toute nouvelle fiche sur le travail étudiant est une mine d'informations essentielles : Les règlementations, tes droits, des conseils pour tirer le meilleur parti de ton travail, tout se trouve dans notre fiche.

 1. Puis-je travailler ?

- 15 ans et au moins deux ans de secondaire ? Check !

- 16 ans, sans avoir complété ces deux ans ? C’est aussi possible.

- Diplômé(e) en juin ? Tu peux travailler jusque fin septembre. (Attention : pas chez ton futur patron, sauf dans le cadre d'un travail complètement différent).

2. Quel document vais-je recevoir ?

- Un contrat avant de commencer (prends ton stylo !)

- Et le salaire ? En fonction du tableau en vigueur dans ton secteur.

3. Important à savoir :

- Tu peux travailler 600 heures. Après ça, c’est du sérieux.

- Tu as gagné plus de € 7.290  ? Tu es alors officiellement indépendant (désolé, chers parents !).

4. Comment et quand ?

- Pas plus de 8 heures par jour, et les jours fériés sont faits pour célébrer, pas pour travailler (la plupart du temps).

5. Des avantages ?

- Deviens membre de la FGTB gratuitement pour poser tes questions ou te rafraichir la mémoire.

Tu veux en savoir plus ?

>> Surfez sur jeunes-fgtb.be/ pour obtenir de plus amples informations ou lis le reste en détail ici.


EN DÉTAIL

Qui peut travailler en tant qu’étudiant(e) jobiste ?

Tu peux travailler en tant qu’étudiant(e) jobiste si tu étudies, es assez âgé(e) et ne travailles pas lorsque tu es censé(e) être à l’école. La notion d’« étudiant » n’est pas définie par la loi. Tu peux commencer à travailler dès 15 ans si tu as suivi les deux premières années de l’enseignement secondaire. Si ce n’est pas le cas, tu dois avoir au moins 16 ans.

Généralement, il est suffisant de suivre à titre principal un cursus reconnu dans l’enseignement secondaire ou supérieur. Tu peux aussi travailler comme étudiant(e) jobiste si tu obtiens ton diplôme via le jury central. Au contraire, les cours du soir ou un enseignement à horaire réduit (par exemple, une formation en langue) n’entrent pas en ligne de compte.

Il peut être accepté que tu travailles et suives une formation en alternance ou que tu combines des études à temps partiel avec un travail étudiant si tu ne touches pas d’allocations sociales. Tu ne peux alors travailler qu’aux moments où tu ne dois pas être à l’école ou suivre la formation pratique. Tu dois également effectuer ton job étudiant chez un autre employeur que celui pour qui tu travailles dans le cadre de ta formation.

Si tu es diplômé(e) en juin, tu peux encore travailler comme étudiant(e) jobiste jusque fin septembre. Il n’est normalement pas possible de travailler chez ton futur employeur sauf si la future fonction diffère totalement de ton job étudiant. En outre, tu ne peux jamais travailler en tant qu’étudiant(e) plus d'un an d'affilée chez le même employeur.


À quoi as-tu droit ?

Un contrat

Tu dois avoir signé un contrat d'emploi étudiant écrit en deux exemplaires, dont l'un te sera remis, au plus tard au moment du début de l'emploi.

Le contrat de travail est en fait un simple contrat de travail d’ouvrier ou de travailleur, mais à durée déterminée (maximum 12 mois !). De plus, un certain nombre de mentions obligatoires doivent y figurer afin que tu disposes du plus d’informations possible. En effet, tu n’as pas encore beaucoup d’expérience sur le marché du travail, ce qui pourrait donner lieu à des abus.

Tu dois aussi recevoir le règlement de travail le premier jour de travail.

Les trois premiers jours peuvent être considérés comme une période d’essai si cela a été convenu dans ton contrat de travail. Au cours de ces trois jours, chaque partie peut rompre le contrat de travail sans préavis.


Un salaire

Il dépendra du secteur dans lequel tu travailles et des barèmes fixes (échelles salariales) qui y sont en vigueur. Les barèmes sont en fait une sorte de tableau reprenant des montants fixes déterminant ton salaire. Ces tableaux reposent sur certains critères comme la durée du travail et la fonction exercée. Chaque emploi peut être soumis à des barèmes différents.

En principe, tu as en effet les mêmes droits qu’un travailleur ordinaire, y compris les primes, les chèques-repas, le remboursement du trajet domicile-travail, etc. Il est toutefois possible que d’autres accords aient été convenus dans l’entreprise ou dans le secteur.

Tu peux toujours retrouver les accords sectoriels ici sur la base du numéro de la Commission paritaire dont tu relèves. Tu peux retrouver ce numéro sur ta fiche salariale (par exemple, la CP 111).

Si les limites susmentionnées sont respectées, seule une cotisation de solidarité de 2,71 % est retenue sur ton salaire. Ce montant est nettement inférieur aux 13,07 % que les travailleurs ordinaires paient. Tu ne constitues donc pas de droits sociaux (comme des vacances, un pécule de vacances ou une pension).

Les jours fériés peuvent toutefois être payés s’ils tombent pendant la durée du contrat. Si le jour férié tombe après la fin de ton contrat, son paiement dépendra de la période travaillée.

  •  < 15 jours en tant qu’étudiant(e) jobiste >>  Pas d’obligation de payer les jours fériés        
  •  ≥ 15 jours < 1 mois >> Les jours fériés tombant dans les 14 jours suivant la fin de ton contrat doivent être payés
  •  ≥ 1 mois >>  Les jours fériés tombant dans les 30 jours suivant la fin de ton contrat doivent être payé

Tu jouis également d’un droit à la formation comme tes collègues au sein de l’entreprise, bien que celui-ci soit calculé sur la base de la durée de ton contrat.

 

Fiscalité

Impôts

En 2024, tu peux travailler jusqu'à 600 heures en tant qu’étudiant(e). À l’exception de la cotisation de solidarité, le salaire que ton travail te rapporte est exonéré de cotisations sociales ou de précompte professionnel. Tu perçois donc ce salaire net sur ton compte.

Si tu travailles dans l’horeca, tu peux combiner ces 600 heures avec maximum 50 jours de travail dans l’horeca. En cas de travail occasionnel dans l’horeca, des cotisations sociales normales sont prélevées sur un bas salaire fictif.

Tu peux aussi combiner ceci avec maximum 190 heures par an dans le cadre du régime de travail associatif.

Veille à ne pas dépasser ces 190 heures. Dans le cas contraire, les heures supplémentaires seront déduites de tes 600 heures de travail étudiant.

Tu peux retrouver les heures ou jours travaillés via Student@work>; ou via l’application.

Tu as dépassé le plafond ? Tu paieras des cotisations sociales au tarif normal pour chaque heure supplémentaire travaillée.

La nécessité de payer des impôts dépend de tes revenus et du fait que tu déduises ou non des frais professionnels réels de tes impôts.


En 2024 (année d'imposition 2025) // Combien peux-tu gagner ?

  • Uniquement les revenus en tant qu’étudiant(e) et aucune déduction des frais professionnels réels >> € 15.100 
  • Autres revenus et/ou déduction des frais professionnels réels >> € 10.570 

Bien que tu ne sois imposé(e) qu’au-delà de ces seuils, tu devras tout de même remplir une déclaration d'impôt. Tu peux aussi utiliser la déclaration d'impôts pour récupérer le précompte professionnel, dans le cas où ton employeur l’a tout de même retenu et versé.

Encore « à charge » de tes parents

Si tu es encore à charge de tes parents (donc que tu dépends d’eux financièrement et qu'ils couvrent tes frais), veille à ne pas gagner plus de € 7.290 net (en 2024, exercice 2025). Ce montant concerne les ressources nettes (l’argent qu'il te reste après déduction des impôts et d’autres frais obligatoires). Certains revenus sont toutefois exclus : Les revenus reçus dans le cadre d'un contrat étudiant, d’activités caritatives ou d'une formation en alternance et les revenus gagnés par des étudiants-indépendants, pour un maximum de € 3.310,00 (en 2024, exercice 2025).

Les pensions alimentaires jusqu'à € 3.980,00 sont également exclues du calcul du seuil pour rester à charge (en 2024, exercice 2025).

Allocations familiales

Les allocations familiales sont une compétence des régions. Jusqu'à l'âge de 18 ans, le droit aux allocations familiales est inconditionnel en Flandre. Par la suite, tu ne dois pas dépasser les 600 heures par an pour en bénéficier. Dans le cas contraire, tu paieras les charges ordinaires. Tu ne peux pas dépasser la limite de 80 h par mois pour conserver le droit aux allocations familiales pour ce mois en question. À Bruxelles, le régime est différent (max. 240 h/trimestre, sauf si tu travailles de juillet à septembre et que tu poursuis ensuite tes études).

Quand peux-tu travailler ?

Tu ne peux pas travailler plus de 8h par jour et 40h par semaine, comme les autres travailleurs. Les heures supplémentaires ne sont pas envisageables.

En fonction de ton âge (plus ou moins de 18 ans), tu tombes dans la catégorie des jeunes travailleurs bénéficiant d’une protection spécifique.

Ainsi, en principe, tu ne peux pas travailler le dimanche, les jours fériés et la nuit. Il y a toutefois des exceptions notables :

  • travail urgent à effectuer aux machines ou matériel ;
  • travail pour faire face à un accident survenu ou imminent ;
  • travail exigé par une nécessité imprévue.

Toutefois, même dans ces cas, tu ne peux pas travailler plus d'un dimanche sur deux.

Le travail de nuit est uniquement autorisé pour les travaux organisés en équipes successives et pour l'exécution de travaux qui ne peut pas être interrompue.

Pour les étudiants majeurs, des dérogations sont possibles en fonction de l’entreprise ou du secteur (horeca, agriculture et soins de santé par exemple).

Notre vision ?

Les règles relatives à la durée du travail des étudiants sont trop souvent assouplies. 600 heures, c’est trop si tu dois encore étudier et c’est encore plus difficile si tu les combines avec des jours dans l’horeca ou un autre emploi. Tu devras déjà travailler suffisamment longtemps par la suite.

La limite initiale de 475 heures est déjà particulièrement large (presque 12 semaines). La franchir n’est pas non plus catastrophique car si tu dépasses la limite, tu constitues des droits sociaux tels que la pension ou l’indemnité en cas de chômage temporaire. Avec ton employeur, vous contribuez ainsi à la sécurité sociale qui est tout de même la source de notre prospérité.

Les étudiants qui travaillent et qui ont des problèmes ou des questions peuvent toujours se tourner vers le syndicat. Ils ont le droit de s’affilier gratuitement à la FGTB.
Pour en savoir plus, visite le site jeunes-fgtb.be