Une nouvelle vague de grèves déferle sur le pays. Que se passe-t-il si vous ne participez pas à la grève, mais que vous arrivez en retard ou ne pouvez pas du tout vous rendre au travail à cause de la grève ? Avez-vous droit au salaire journalier garanti ?
Parfois, un travailleur se blesse sur son lieu de travail, mais la blessure semble si minime qu'il continue simplement à travailler. Ce n’est que le lendemain, voire plus tard, par exemple après le week-end, qu’il consulte un médecin, car l’enflure a augmenté ou la douleur s’est aggravée.
Être malade n’est pas un choix. Pourtant, ce gouvernement traite les malades comme des profiteurs et leur rend la vie encore plus difficile. Moins de droits, des sanctions plus rapides et une attention particulière au trajet de réintégration qui, comme nous le savons, mène souvent à un licenciement sans indemnité. Dans le même temps, vieillir dignement devient également impossible, avec la suppression des RCC et un accès plus difficile à la pension anticipée.
Que cela signifie-t-il dans la pratique ? Voici un aperçu des mesures les plus strictes et les raisons pour lesquelles nous continuons de descendre dans la rue.
1. Les malades sont chassés comme du gibier
Personne ne choisit de tomber malade, mais ce gouvernement traite les malades comme des profiteurs.
- Dorénavant, 2 jours de maladie sans certificat médical sont autorisés, au lieu de 3.
- Le médecin traitant doit rédiger une « fit note » précisant les tâches que vous pouvez encore faire pendant votre maladie.
- Si l’employeur la trouve suspecte, il peut procéder à une dénonciation via un point de contact spécial, une idée qui semble venir du Vlaams Belang.
En outre, la période de rechute est prolongée. Quiconque tombe malade dans les 8 semaines qui suivent une période de maladie, n’a plus droit au salaire garanti. En cas de reprise progressive du travail, la période de carence est totalement supprimée et vous retombez automatiquement sous la mutuelle.
Les entreprises (à l’exception des PME) devront payer 30 % des allocations durant les deux premiers mois de la maladie. Cette mesure les découragera de recruter des travailleurs avec des antécédents médicaux et les personnes malades se retrouveront plus rapidement dans la ligne de mire de l’entreprise.
2. Le trajet de réintégration : de l’accompagnement au licenciement
Le trajet de réintégration (TRI 2.0) récemment réformé est à nouveau renforcé. Désormais, il peut être lancé dès le premier jour de maladie (si vous y consentez) et devient obligatoire après 8 semaines.
- Un licenciement pour force majeure médicale est maintenant possible après 6 mois au lieu de 9.
- Les médecins traitants et médecins du travail sont soumis à une charge administrative encore plus lourde.
- Les mutualités sont évaluées sur le nombre de malades qu’elles remettent au travail.
Personne ne nie le fait que les malades doivent être réintégrés au travail dès que possible, mais après huit semaines, l'évolution de la maladie reste souvent incertaine.
3. Des malades sanctionnés
Toute personne ne collaborant pas suffisamment à un parcours de réintégration ou de retour au travail se verra infliger une réduction de 10 % de ses allocations. Même en cas d’erreur administrative, comme l’oubli d’un questionnaire, le malade sera sanctionné.
Un tiers des malades de longue durée souffrent de problèmes psychiques, comme la dépression et le burn-out. Tout le monde n’est pas en mesure de répondre correctement à toutes ces obligations administratives. Le VDAB et les mutualités étant en outre rémunérés à « l’activation », nous devons nous attendre à peu de clémence.
4. RCC supprimé – vieillir dignement devient une illusion
Le Régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC), qui offrait une porte de sortie aux ouvriers ayant une longue carrière ou un métier lourd, a été supprimé. C'était le seul régime en place pour les métiers lourds, mais il a été supprimé d'un trait de plume.
En outre, les conditions d’accès à la pension anticipée et aux emplois de fin de carrière ont été durcies. Dorénavant, vous devez pouvoir prouver 156 jours prestés par an (au lieu de 104). Les travailleurs à temps partiel et les malades de longue durée seront particulièrement touchés. 4 personnes sur 10 devront travailler au moins un an de plus.
Dans la pratique, seuls 3 % des hommes et 1 % des femmes pourront prétendre à une pension anticipée à 60 ans après 42 ans de carrière effective. Cette mesure est un écran de fumée et non une véritable solution.
Avec le relèvement de l’âge de la retraite, cette politique risque de faire exploser le nombre de malades de longue durée.
5. Malades de longue durée : qui sont-ils ?
Le nombre de malades de longue durée continue d’augmenter. En juin 2024, on en dénombrait 502.580. Deux choses nous frappent :
- 2/3 d’entre eux sont des femmes et leur nombre continue d’augmenter.
- Le groupe d’âge 60-64 ans est particulièrement touché, avec une hausse de près de 50 %.
Même le professeur Lode Godderis (KU Leuven) affirme que sanctionner a peu de sens. Tous les malades de longue durée ne sont pas des profiteurs. Cette idée ne nous aide pas à avancer.
6. Nous continuons de nous battre
Ce train de mesures ne fera qu’augmenter le nombre de malades de longue durée et de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. En effet, tout le monde n’est pas assis toute la journée derrière un ordinateur ou dans la salle de pause du Parlement.
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